Les 23 et 28 mars 2023 : en grève et dans les manifestations contre la réforme des retraites

La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit avec les journées nationales d’action intersyndicale par la grève et la manifestation les 23 et 28 mars 2023.

La CFDT est opposée au recul de l’âge légal de départ à la retraite depuis de nombreuses années et porte la proposition d’une autre réforme des retraites. Le gouvernement a certes consulté les organisations syndicales représentatives au niveau interprofessionnelles, et donc évidemment la CFDT, première organisation syndicale en France. Mais il n’a jamais accepté de retirer de son projet le recul de l’âge légal de départ. Il n’a jamais examiné sérieusement d’autres pistes de financement des retraites pour éviter des déficits qu’il dramatise par rapport aux différentes prévisions du COR (Conseil d’orientation des retraites).

Avec le recours au 49.3 par le gouvernement, le projet de réforme des retraites est un naufrage politique. La CFDT reste donc déterminée : elle agit et se mobilise pour obtenir le retrait de la réforme.

Retrouvez sur le site de la CFDT :

L’action se poursuit donc dans le cadre de l’intersyndicale interprofessionnelle et le Sgen-CFDT y prend toute sa part dans la mobilisation du 23 mars prochain : Communiqué intersyndical d’appel à la mobilisation le 23 mars 2023.

Pour le Sgen-CFDT, la force de la mobilisation à l’Éducation nationale, dans l’Enseignement supérieur et la recherche, à la Jeunesse et aux Sports, dans l’Enseignement agricole public tient au fait que les agents se retrouvent dans une mobilisation intersyndicale. Ces temps forts permettent à chacun d’y participer dans la durée sans s’en remettre au fait que d’autres se mobilisent à leur place.

Le succès de nos mobilisations répétées depuis plus de deux mois tient aussi au fait que la mobilisation sous cette forme reste populaire dans l’opinion publique. Le gouvernement n’arrive pas à jouer de l’opinion contre les manifestants et les grévistes.

Le recours au 49.3 après deux mois d’une mobilisation inédite et le refus de rouvrir le dialogue sur le fond avec les organisations syndicales place notre pays face à un risque démocratique majeur qui peut faire le jeu des extrêmes.

C’est bien par le nombre, par la détermination, par la responsabilité et le refus de céder aux provocations du gouvernement que notre mobilisation reste solide et porte ses fruits. Elle a ainsi contribué à faire du projet du gouvernement un projet minoritaire dans l’opinion et à l’Assemblée nationale.

Dans ce contexte nous avons fait le choix de ne pas appeler à la grève des examens. Il s’agit aussi de permettre aux élèves de terminale de passer dans les meilleures conditions possibles des épreuves de spécialité qui posent déjà bien des problèmes.

Ils et elles préparent ces épreuves avec leurs enseignants depuis plusieurs mois, et éprouvent bien souvent le stress habituel à l’approche d’un examen. Nous considérons donc qu’il faut leur garantir les meilleures conditions de passation d’épreuves.

Pour le Sgen-CFDT, les blocages physiques des lieux d’enseignement et de formation ne sont pas des moyens d’actions justes et efficaces pour lutter contre l’injustice de la réforme.

Pour obtenir l’abandon de la réforme des retraites : toutes et tous en grève et dans les manifestations le 23 mars 2023 !

>> Mise à jour : interview de Laurent Berger sur France 2 (JT de 20h le 22/03/2023)