Le DGRH souhaite faire de la QVCT un dossier prioritaire au service de l'attractivité et de la performance et doit en convaincre ses personnels visiblement circonspects !
La QVCT : levier de l’attractivité
Après le projet de réorganisation adopté à marche forcée au CSA de l’administration centrale du 24 juin dernier et pour lequel la CFDT s’est abstenue, le directeur des ressources humaines a invité les organisations syndicales ce 5 juillet à un groupe de travail portant sur les conditions de travail à la DGRH, ainsi qu’il s’y était engagé lors des consultations portant sur son projet de réorganisation.
Pourquoi QVCT et non QVT ?
L’acronyme QCVT se décline en Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Il est employé depuis mars 2022 en remplacement de la Q.V.T (Qualité de vie au travail) et désigne selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) « les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail et la performance globale. »
Autrement dit, la démarche QVCT traduit le choix assumé de faire des conditions de travail et de l’excellence environnementale un levier de la performance et de l’attractivité.
Des personnels circonspects !
La CFDT a répondu favorablement à cette invitation et approuve la décision du directeur d’en faire un dossier prioritaire.
Conscient de l’aspiration des personnels à travailler autrement, le DGRH souhaite les associer largement à l’élaboration de cette charte locale de la QVCT. Lors de cette première réunion d’échanges dont l’un des objectifs était de recueillir les points d’attention des organisations syndicales, des pistes de travail ont été esquissées et des éléments de méthode posés.
Ces pistes de travail seront formalisées et présentées aux organisations syndicales en septembre à l’occasion d’un deuxième groupe de travail, le document qui en résultera servira de base aux travaux qui seront conduits en interne.
Toutefois, le DGRH n’a pas caché la circonspection des personnels, peu nombreux à avoir répondu à la première invitation de la direction sur cette thématique des conditions de travail pourtant au cœur de leurs préoccupations.
Pour la CFDT l’adhésion des personnels à cette démarche est indispensable au regard des enjeux d’attractivité, de fidélisation et de performance. Selon nous, cette adhésion est conditionnée pour partie à un changement significatif dans la posture managériale, reposant aujourd’hui essentiellement sur une approche hiérarchique des relations (favorisée par le statut) – au profit d’une logique plus participative, laissant d’avantage de place à la prise d’initiative, à l’autonomie, à une responsabilisation maîtrisée.
Ce que porte la CFDT
Pour la CFDT cette démarche doit apporter des réponses concrètes aux préoccupations essentielles des personnels que sont :
- le contenu du travail (adéquation entre fiche de poste et activité réelle)
- les relations au travail et le climat : participation, dialogue professionnel, management, autonomie, responsabilisation
- la santé au travail
- la reconnaissance
- le développement des compétences et des parcours professionnels
- l’égalité professionnelle
Une mobilisation du management indispensable
Outre la formation des différents acteurs sur ces thématiques, la diffusion de la culture de la QVCT doit être favorisée.
Pour la CFDT, mobiliser les cadres dans une démarche QVCT est indispensable et passera nécessairement à terme par une évaluation des objectifs y afférents.
La réussite d’une telle démarche implique un pilotage à un niveau décisionnel adéquat, et une continuité dans le suivi de la mise en œuvre ; or ces deux derniers points relèvent d’une gageure au regard des pratiques ayant cours au sein de notre administration. Ce point peut expliquer le scepticisme d’une partie du personnel de la DGRH, lequel repose hélas sur une longue expérience !
La Q.V.C.T un enjeu désormais incontournable
La CFDT s’engagera de bonne foi dans cette démarche parce que ce changement de paradigme est inéluctable et correspond à l’aspiration des personnels.