Descartes : plan sardine ou plan tortue ?

Lors du CHSCT de mars, l’administration a présenté les résultats de l’étude du programmiste pour le réaménagement du site Descartes.

SURCHARGE DE TRAVAILCette étude est présentée comme une étude capacitaire des bâtiments, faisant suite à la décision prise en 2016 de maintenir ce site sous réserve de travaux de rénovation (mises aux normes) et de densification pour tendre vers les ratios d’occupation recommandés par France Domaine… De fait, la densification est au cœur de ce projet.

La répartition des espaces collectifs et des services (macro-zoning) 

Les travaux de rénovation de Descartes n’étant pas terminés (jusqu’en 2022/2023 ?) et nécessitant des espaces-tampon, la réaffectation des services et des agents n’est pas prévu dans l’immédiat. De plus, les travaux planifiés avec les ministères sociaux sur le site Mirabeau (SIES), ainsi que sur l’ancien site de l’INSEE à Malakoff, prennent du retard. Il est donc prévu de prolonger le bail du SIES encore 2 ans sur le site Mirabeau.

Selon l’administration, ce retard est mis à profit pour reséquencer l’ensemble des travaux. Des études complémentaires ont été lancées afin de permettre une programmation pluriannuelle de chacune des phases des travaux sur le site Descartes : amphithéâtres / nouveaux espaces / restaurant administratif.

La répartition des postes de travail et le cloisonnement (micro-zoning)

Les représentants des personnels ont alerté l’administration sur les inquiétudes du personnel à ce sujet. Si la notion d’espaces innovants n’est pas rejetée et le réaménagement de la rotule est jugée intéressant, les personnels craignent une densification dans les bureaux classiques, pour les agents qui ne sont pas nomades, avec des difficultés de concentration liées aux activités bruyantes.

En effet, en réponse au questionnaire lancé par l’administration en 2019, un grand nombre d’agents avaient indiqué ne pas vouloir être dans des bureaux de plus de 2 personnes, ce que l’administration considère comme « mathématiquement impossible » (courriel de la cheffe de département du PCAG-DGESIP du 3 mars 2020).

La question de l’organisation du travail est indissociable de la question de la répartition des espaces

De nouveaux modes de travail et d’organisation apparaissent aujourd’hui, souvent qualifiés de « mode projet ». Il est impératif d’assurer la cohérence entre ces nouveaux modes de fonctionnement et la configuration des espaces collectifs et des bureaux.

Face à l’inquiétude des personnels, l’administration assure que les documents présentés au CHSCT ne sont pas un plan d’aménagement mais un point de départ basé sur l’étude capacitaire des locaux.

La CFDT considère que la réflexion sur les modes d’organisation du travail doit être intimement liée à la réflexion sur l’organisation des espaces. Et que dans les deux cas, les personnels doivent être associés aux étapes à venir. L’organisation du travail, c’est aussi la qualité de vie au travail à laquelle la CFDT est attachée et qui ne se résume pas à des espaces de convivialité ou de détente. Il doit y avoir un équilibre de la charge de travail au sein des départements entre les agents, ce qui suppose de réfléchir à l’évaluation de la charge de travail, au temps de travail, aux fonctions réelles de chacun, et bien sûr à la conduite des réorganisations.

La question qui se pose est donc bien celle des modalités de cette densification en lien avec l’organisation du travail au sein de la DGESIP, de la DGRI et des services communs.