Déconfinement : le télétravail reste la solution à privilégier

Lors du CTAC du 16 juin dernier, à l’occasion de la présentation par l’administration du nouveau Plan de Reprise d’Activité sur site (PRA), il a été convenu que pour la période du 22 juin au 30 août, il devrait y avoir 50 % de présents sur site, hors personnels en congés...

… On attendait donc la publication du PRA modifié…

Mais entre-temps, les annonces gouvernementales du week-end dernier, relayées de manière informelle auprès des directions et de leurs hiérarchies laissaient entendre que tout le monde allait pouvoir revenir au bureau.

Ou plutôt, comme cela a été annoncé à certains avec autorité « vous allez enfin vous remettre au travail ». Fi donc des prouesses réalisées depuis trois mois avec abnégation et les moyens du bord. Fi aussi de la protection des gens fragiles par leurs proches et de la limitation des transports et des regroupements. Le virus était vaincu et la paresse aussi. On nous indiquait que seuls les télétravailleurs avec protocole pourraient travailler depuis chez eux – point question que même les collègues enfin équipés d’ordinateurs portables puissent limiter leurs déplacements – qu’importe le nouveau décret qui ouvre largement le télétravail – pas le temps de réfléchir et de s’organiser – il fallait revenir illico.

On attendait quand même la mise à jour du protocole de déconfinement du ministère du travail avant de déclarer le PRA caduc… un jour… deux jours… le protocole du ministère du travail est paru hier… trois jours…

Et aujourd’hui où en est-on ?

Contrairement aux rodomontades, le protocole du ministère du travail dit certes que la distance de sécurité est réduite à un mètre sur le lieu de travail et que le télétravail n’est plus la norme, mais il précise pour des raisons sanitaires « qu’il reste une solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle, y compris alternée. »

On attend donc la communication rapide de la secrétaire générale pour lever le mot d’ordre de 100 % de présentiel. Et pendant ce temps-là ? C’est le flottement…

Il faut informer les collègues, adapter le PRA et s’organiser intelligemment au niveau de chaque équipe.

Pour notre part, nous comprenons parfaitement que l’organisation doive s’ajuster en continu aux évolutions de la situation sanitaire. Mais nous suggérons une plus grande intelligence partagée des déterminants de la situation et un encouragement aux responsables de structures à trouver des modalités d’organisation adaptées pour satisfaire à leurs missions tout en prévenant les risques de contagion.

Le mot d’ordre d’un retour sur site à 100 % n’est pas seulement prématuré. Il relève d’une excessive centralisation et d’une conception verticale qui pour nous, reste inappropriée en toute circonstance.


>> Déclaration liminaire du Sgen-CFDT – CTAC du 16 juin 2020