Le 20 septembre dernier l’administration a présenté à l’ensemble des organisations syndicales son schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI) pour la période 2022-2026.
Dans la suite de cette présentation aux organisations syndicales, une lettre signée du secrétaire général du ministère était adressée aux personnels des bâtiments concernés : REGNAULT (DGRH), AV. de FRANCE (Jeunesse et sport), DUTOT (DEPP), VANVES…
On peut résumer le propos de son courrier par « ne posez pas de question, ne vous inquiétez pas, on s’occupe de l’amélioration de vos conditions de travail et on contribue à la réduction de notre empreinte carbone »
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le 22 septembre c’était au tour des personnels de Descartes affectés dans les bâtiments FOCH et MONGE d’apprendre que les travaux programmés dans le cadre d’ « Horizon 2024 » nécessiteront leur déménagement temporaire à Montrouge (bâtiment Pfizer) durant 14 mois.
Après la claque reçue par les personnels des sites dont le regroupement est envisagé, c’était la douche froide pour ceux de Descartes !
Mais pourquoi un tel ressenti négatif de la part des personnels alors que le secrétaire général explique que ce grand chamboule-tout est fait pour leur bien ? Où est l’embrouille ?
Outre le fait de vouloir faire notre bonheur sans nous demander notre avis, l’embrouille réside dans le fait qu’aucun dossier technique n’est fourni à l’appui de ce projet. La communication de l’administration relève du déclaratif à ce stade. On peut donc avoir quelques inquiétudes quant à sa bonne foi.
« Des concertations, c’est de l’enfumage ! » ont fulminé de nombreux agents de Descartes rencontrés le 26 septembre.
La SGEN-CFDT se place du côté des personnels, partage leur scepticisme, demande des comptes et attend des réponses.
Lors de la réunion du 20 septembre les représentants du SGEN-CFDT ont demandé :
- la production du bilan carbone des bâtiments existants
- la communication des estimations des coûts de la rénovation complète de l’existant au regard des nouvelles normes environnementales versus l’aménagement dans les nouveaux locaux (la question étant de savoir si la sortie de Paris est la seule solution envisageable)
- l’hypothèse de travail concernant la surface de bureau notamment au regard de la circulaire Borne du 8 février 2023 en comparaison des taux moyen actuels
- le taux d’occupation retenu dans les différentes hypothèses ainsi que le taux de télétravail
- la trajectoire de réduction des dépenses énergétiques à l’échelle de l’administration centrale et par bâtiment
- le montant de la valorisation de Régnault et Dutot
- le coût des nouvelles implantations et les économies escomptées…
Aucune réponse à ces questions ne nous a été apportée à ce jour, il y a donc pour le SGEN-CFDT anguille sous roche !
Pour le SGEN-CFDT, la méthode n’y est pas ! L’administration a fait le choix dans ce dossier comme dans d’autres de passer en force au mépris de l’avis des personnels dont elle prétend se soucier des conditions de travail et au mépris de leur représentants réduit au rôle de supplétifs.
Alors l’administration a peut-être raison : peut-être que dans quelques années tous les agents et agentes diront que ce grand chamboule-tout qui soulève tant d’inquiétudes aujourd’hui, est extraordinaire, tant il fera bon vivre dans ces open-spaces dépersonnalisés, avec des espaces de convivialité où managers et collaborateurs pourront se retrouver… Mais en attendant, ici et maintenant c’est un grand blues du côté des personnels, voire une incompréhension que l’on ne peut continuer d’ignorer du côté des décideurs !
L’administration invite les organisations syndicales à la présentation du cahier des charges du grand chamboule-tout ce jeudi 5 octobre (enfin ! somme-nous tentés de dire…). Peut-être aurons-nous des réponses à nos questions.
Nous ne manquerons pas de vous en rendre compte.