Le 21 octobre dernier au matin, Laurent Berger est venu à la rencontre des personnels du ministère dans les locaux de la DGRH, rue Régnault. Il a pu échanger avec les militants et les personnels invités pour l’occasion.
Au cours de ce dialogue Laurent Berger, a abordé différents sujets en réponse aux questions d’actualité posées, tels que le sens du travail, les conditions du travail, l’attractivité de la fonction publique, le télétravail, le pouvoir d’achat ou encore les enjeux autour du la réforme des retraites.
Les enjeux autour de la réforme des retraites
Laurent Berger a martelé que la CFDT est opposée au report de l’âge légal de la retraite mais cela ne suffit pas. Plusieurs questions sont à mettre à la table des négociations en particulier concernant la pénibilité et les séniors : l’aménagement des fins de carrière, l’extension des critères de pénibilité, le maintien en emploi des travailleurs séniors, les poly-pensionnés, etc… Si aucun pas n’est fait sur ces questions, aucun pas ne peut être fait sur la question de l’âge.
Le pouvoir d’achat et « pouvoir de vivre »
Concernant le pouvoir d’achat et le « pouvoir de vivre » malgré l’inflation galopante, la paupérisation des travailleurs est un vrai risque et la priorité de la CFDT est portée sur les rémunérations et en particulier les plus basses. Malgré le mécanisme de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) les fins de mois restent difficiles pour de nombreux agents.
Les agents ont besoin d’avoir des perspectives d’évolution et ne peuvent stagner à un échelon terminal. De même les courbes de croissance des salaires sont à revoir pour un démarrage plus haut et pour plus de progressivité. Il faut également corriger l’injustice fiscale, la fiscalité des revenus fonciers doit être égale à celle du travail et la contribution de l’ensemble des revenus à la protection sociale doit être un objectif.
Le télétravail
Celui-ci doit être basé sur la confiance et la considération, il y a un intérêt partagé tant pour l’agent que pour l’employeur. Notre ministère demeure réticent malgré la négociation d’un accord interprofessionnel qui s’inspire de ce qui se fait très bien dans le privé. Il faut changer les mentalités et notamment accompagner les encadrants dans cette transition.
Le reclassement : un enjeux d’attractivité pour la fonction publique
Il y a également un enjeu de sens du travail et d’attractivité de la fonction publique, la CFDT soutient une meilleure reprise d’ancienneté pour les nouveaux entrants dans la fonction publique. Elle met sur la table l’enjeu du reclassement et de l’agilité qui doit permettre de pouvoir passer du privé au public, d’évoluer, d’être mobile professionnellement.
Le dialogue et la réalité du travail
Dans les temps d’échanges sur la réalité du travail des différentes catégories professionnelles, Laurent Berger a affirmé que la préoccupation de la CFDT étant que nulle part des agents ne soient oubliés. Il faut agir au niveau de chaque agent pour s’assurer des conditions de travail. Ne rien faire sans les agents et être à leur écoute. Il faut imposer une considération des agents publics sur leur lieu de travail.
Pour Laurent Berger « le dialogue professionnel » constitue le principal enjeu de cette élection professionnelle du 1er au 8 décembre 2022, car il est selon lui la base de toute transformation :
« le syndicalisme ce n’est pas de commenter les choses mais de les faire avancer. »
« Je crois que le syndicalisme ça se mesure aux avancées que ça obtient pour les salariés qu’il représente et pas au niveau d’emmerdement qu’il crée pour les Français » (interview sur LCP le 17 octobre dernier)
Le dialogue et l’attachement au réel c’est le plus de la CFDT.
Ce sera le crédo de tous les candidat-es des listes du SGEN-CFDT lors de leur mandat si vous leur faites l’honneur d’être élus en choisissant de voter SGEN-CFDT.
La représentation syndicale de la CFDT renforce notre capacité à négocier.